mercredi 30 septembre 2015

SEMAINE 5/36 : mercredi 30 septembre 2015


ÉCRITURE-LECTURE CUISSART :  Nous révisons les sons des huit lettres étudiées (i de Île, n de luNE et u de Usine, m de pluME, o de Olive, r de voituRE a de Âne et p de piPE.


ÉCRITURE : Nous nous exerçons toujours à tracer des "p" sur l'ardoise
En copie nous écrivons sur l'ardoise "panama - parmi - panorama". 


Nous continuons à épeler.
(Voir détail des tracés en annexe du livre).


GÉOMÉTRIE : un exercice (des L, un carreau sur deux).
Simple en apparence, l'exercice recèle malgré tout quelques pièges : il faut laisser un carreau vide entre deux L. Le premier L est à demi formé, il faut le compléter avant de passer au suivant. Finalement, rares sont les élèves qui ont réussi l'exercice du premier coup et sans aide.


 LECTURE DELILE : Révision collective de toutes nos lettres (lettres et syllabes sur fond jaune, jusqu'au j de jardin) ; nous lisons la page 16 entière, en chœur, à voix haute

cf. vidéos découverte du livre >>>
cf. Quelques considérations sur la lecture avec Delile >>>
Voir également le site Hatier Pas à Pas >>>

LECON DE CHOSE : Sarah a eu la bonne idée d'apporter une pipe (ce n'est pas celle de la photo) pour illustrer l'étape 8 (sur Cuissart). Cette leçon nous présente le p de piPE (auquel par erreur l'éditeur à substitué le dessin d'une pie).




+ Margaux présente une pièce de monnaie des Etats-Unis d'Amérique. Nous cherchons sur notre mappemonde où se trouvent les USA.




ARITHMÉTIQUE : Trois dessins à droite de la page 14.
1. Exercice d'élocution autour des dessins qui racontent une histoire
2. Matérialisation des quantités avec la balance de Roberval
3. Écriture symbolique sur l'ardoise
4. Coloriage des vignettes

Connaissez-vous ces bêtes-là ? Mais oui ce sont des cochons que l'on appelle également des porcs. — Combien y en a-t-il ? Il y en a cinq. — Que fait l'un d'eux ? Il s'est  dressé sur ses parres arrières et appuie sur la porte qui les tient enfermés dans une petite cour de la ferme. — Qu'arrive-t-il alors ? La porte s'est ouverte. Et naturellement... naturellement les cochons s'enfuient. — Et puis ? Le porcher (le fermier qui s'occupe des porcs) accourt refermer la porte. — Oui mais ? Mais quatre cochons sont déjà partis. Et pour finir ? Pour finir, il n'en reste qu'un.  — En voilà donc quatre qui se sont retranchés des autres, qui se sont soustraits à la surveillance du porcher. Alors disons tous ensemble, nous l'écrirons ensuite : 5 - 4 = 1


Exercice sur l'ardoise : les 6 premières opérations du tableau.

+ Révision de la table d'addition des 2, sur la table d'addition 
Nous apprenons à l'utiliser de droite à gauche. Ainsi sur la 2è ligne nous lisons "3+2=4" (de gauche à droite) et "2+3=4" (de droite à gauche). Nous nous souvenons que 3+2 est la même chose que 2+3 (par rotation du plateau de la balance).


Révision : Composition/décomposition des nombres : à gauche sur la première table, les quantités sont représentées par des bâtonnets. On s'aperçoit que
 4 est 1+3
 5 est 2+3
 6 est deux fois 3 (ou 3+3)
 7 est 1 + deux fois 3 (ou 1+2x3)
 8 est 2 + deux fois 3 (ou 2+2x3)
 9 est 3 + deux fois 3 (ou 3+2x3)

Notre boulier Hattemer fait merveille pour expliquer le composition. Insensiblement nous habituons les élèves à l'idée du nombre de fois (la multiplication, la division euclidienne).



MUSIQUE : Nous chantons les notes du carillon de Westminster.
FA LA SOL DO
FA SOL LA FA
LA FA SOL DO
DO SOL LA FA
DONG... DONG... DONG...

Remarque : selon la mélodie et pour s'adapter à la tessiture des enfants (à celle du maître aussi), nous chantons parfois sur une toute autre tonalité. Mais nous fredonnons toujours les notes indiquées ici, pour conserver une gamme de DO majeur.


MES PREMIÈRES DICTÉES  étape 3 n° 5 :  A tour de rôle les  élèves viennent syllaber en frappant dans les mains. EX. : "ar (clap) mu (clap) re (clap), dans le mot armure j'entends 3 syllabes". L'élève entoure chaque syllabe en la prononçant. les mots ont été préalablement écrits au tableau. Le maître explique qu'à l'intérieur d'un mot il n'y a jamais d'espace entre les syllabes. Ici l'espace ménagé ne sert qu'à faciliter l'entourage de chaque syllabe.

 Un peu plus tard dans la matinée, les élèves copient sous la dictée les 4 séries de lettres (étape 2 n° 1, n°2, n°3 et n°4) 


INITIATION à l'ANGLAIS : Nos séances sont toujours très courtes (quelques minutes, parfois même quelques secondes). C'est la répétition quotidienne qui produit l'efficacité.

Révision de notre planche "In the bathroom".


Gogo's adventures with English (de 18:10 jusqu'à 20:18). Les aventures de Gogo sont très prisées des enfants. Nous répétons chaque phrase entendue, sans insister. Nous ne revoyons jamais une séquence, afin de ne pas lasser et maintenir l'attention. Grâce au minutage, les parents peuvent toujours revenir sur les séquences regardées en classes.


DESSIN : en 4 étapes. Une pipe, sur le modèle de celle présentée par Sarah.

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TRAVAIL EN FAMILLE


Pour jeudi 1 octobre 2015

— CUISSART : revoir étape 8 entière. Bien faire écrire les syllabes/mots puis faire lire ce qui a été écrit.
— Lecture DELILE : revoir page 15 'j"
— Poésie : l'automne (à réciter le 2/10)
— arithmétique : revoir l'histoire page 14 (les petits cochons)

mardi 29 septembre 2015

SEMAINE 5/36 : mardi 29 septembre 2015


ÉCRITURE-LECTURE CUISSART :  Nous révisons les sons des cinq lettres étudiées (i de Île, n de luNE et u de Usine, m de pluME, o de Olive, r de voituRE et p de piPE. Lecture/écriture de l'étap 8 page 14, jusqu'à "api".


ÉCRITURE :Nous nous exerçons à tracer des "p"
En copie nous écrivons sur l'ardoise "pari - papa a puni irma - api". Le maître s'assure que tous les tracés sont conformes à l'attendu.

Nous continuons à épeler.
(Voir détail des tracés en annexe du livre).


GÉOMÉTRIE :
Nous continuons la 2è page du livret.


 LECTURE DELILE : Révision collective de toutes nos lettres (lettres et syllabes sur fond jaune, jusqu'au v de vélo) ; nous lisons en choeur à voix haute. Puis lecture individuelle (toute la classe) du j de jardin (ou de jumelles pour les éditions plus récentes). Certains élèves ont encore du mal à suivre au delà de quelques minutes ; ils font semblant de suivre, répètent ce qu'ils entendent. Le maître leur rappelle que pour lire selon notre méthode, le doigt montre à l'œil ce que la bouche doit lire. 

Découverte de la lettre suivante : le "l de lapin". Cette étape est importante et difficile. les dessins ont totalement disparu. TOUS les mots de cette page sont maintenant vraiment LUS.

À partir de vendredi nous démarrerons la lecture à avance personnalisée. Chaque élève progressant à sa vitesse, sous le strict contrôle du maître lors des lectures quotidiennes. Notre avancement des premières semaines est volontairement lent ; merci aux parents de ne pas chercher à aller plus vite que ce qui est demandé. Statistiquement, un élève exceptionnellement doué pour la lecture terminera son Delile vers le 20 novembre (1 cas en 10 ans). Quelques uns achèveront leur livret vers février/mars. La plupart des élèves termineront vers avril/mai. Quelques élèves auront bien besoin des 140 journées de classe pour boucler, à cause d'un temps d'entraînement très inférieur à la moyenne (difficultés de concentration, manque de motivation, faible énergie au travail, ...). Quoi qu'il en soit il ne s'agit en aucun cas d'une compétition ; chacun avancera à la vitesse que lui permettent ses capacités de travail.

cf. vidéos découverte du livre >>>
cf. Quelques considérations sur la lecture avec Delile >>>
Voir également le site Hatier Pas à Pas >>>




ARITHMÉTIQUE : Trois dessins à droite de la page 13.


 
Exercice sur l'ardoise puis sur le livret.

Révision
5 + 0 = 5
4 + 1 = 5
3 + 2 = 5
2 + 3 = 5
1 + 4 = 5
0 + 5 = 5
à savoir par coeur

+ Découverte de la table d'addition des 2, sur la table d'addition 
Nous surlignons en jaune les 2 ajoutés. Le maître montre comment réciter, pose des questions. Ex. : combien font 4 + 2 ? 4 + 2 font 6 (il faut répondre par une phrase). Que faut-il ajouter à 3 pour faire 5. Il faut ajouter 2. etc.
Nous remarquons que cette table démarre avec 2+2. pourquoi 1+2 n'apparaît-il pas ? Parce que nous l'avons déjà appris dans la table de +1 (2+1=3 est la même chose que 1+2=3).

Révision : Composition/décomposition des nombres : à gauche sur la première table, les quantités sont représentées par des bâtonnets. On s'aperçoit que
 4 est 1+3
 5 est 2+3
 6 est deux fois 3 (ou 3+3)
 7 est 1 + deux fois 3 (ou 1+2x3)
 8 est 2 + deux fois 3 (ou 2+2x3)
 9 est 3 + deux fois 3 (ou 3+2x3)



RECITATION : L'AUTOMNE

L'aube est moins claire, l'air moins chaud, le ciel moins pur,
Les longs jours sont passés, les mois charmants finissent.
Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !
L'automne est triste avec sa bise et son brouillard,
Et l'été qui s'enfuit est un ami qui part.

Victor HUGO


 
  — VOCABULAIRE : Hermès, épisode 19
Où Hermès se lie d'amitié avec sa sœur Artémis.

 CAHIER DE CLASSE : la date courte (29/9) à 3 carreaux de la marge. Trois lignes de "n", un par carreau, bien calibré. Deux calculs recopiés du travail du matin. La frise du jour.




LECON DE CHOSE : Henri nous présente un fossile d'ammonite. Un fossile est un être vivant pétrifié (transformé en pierre par le temps). L'ammonite était une sorte d'escargot qui vivait sur Terre il y a plusieurs millions d'années. Sur notre échelle du temps (1 mètre pour 1 000 ans), il faudrait déployer notre ligne jusqu'à Moulins (ou nous "déplacer", comme le fait Hermès grâce à la vieille Pausania) pour découvrir la disparition de ces animaux (il y a 65 millions d'années). Le fossile apporté par Henri provient du Musée de paléontologie de Gannat. Il est très joli car l'ammonite a été sciée puis polie (la surface est lisse et brillante). La coupe transversale nous montre la succession des chambres cloisonnée de la coquille. Bientôt nous scierons une coquille d'escargot pour vérifier la similitude avec celle de l'ammonite.




+ Après avoir observé du blé (semaine 2) puis moulu du grain pour en extraire la farine (semaine 3), voici venu le temps de faire du pain. La liste des ingrédients :
- eau 210 ml (à l'aide d'un verre doseur)
- sel (une cuillère à café)
- farine de blé (360 grammes)
- levure (un champignon qui fera lever la pâte = 1/2 cuillère à café)

Le pétrissage et la cuisson (3h30 au total) ont été confiés à une machine à pain. Le pétrissage permet de former la structure de la pâte et donc la capacité à bien lever. La cuisson transforme la pâte en mie et permet le dorage et le croustillant de la croûte.


Les 520 grammes de pain ont été rapidement gloutis mais nous nous sommes bien régalés...


MÉMOIRE :Les jours de la semaine, l'alphabet, les planètes autour du soleil, les mois de l'année, les ingrédients pour faire le pain.

INITIATION à l'ANGLAIS :
Révision de notre planche "In the bathroom".


Gogo's adventures with English (de 18:10 jusqu'à 20:18)


DESSIN : Coloriages de la planche d'anglais en cours, des vignettes d'arithmétique
Sur le cahier de dessin, un drapeau de France en 4 étapes. Sur l'ardoise entraînement au dessin d'un joli entrelacs (vu sur Hermès).


Une frise pour terminer la journée sur le cahier de classe.



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TRAVAIL EN FAMILLE


Pour mercredi 30 septembre 2015
pas de travail. 

Le matériel de vote pour les élections des représentants des parents d'élèves au conseil d'école a été distribué.

dimanche 27 septembre 2015

vendredi 25 septembre 2015

LECTURE EN COURS

Lu sur le site du Seuil >>

La controverse récurrente autour de l’usage des méthodes « globale » ou « syllabique » dans l’apprentissage de la lecture dissimule des choix pédagogiques plus profonds, qui ont durablement compromis la démocratisation de l’un des savoirs premiers les plus déterminants pour la réussite scolaire ultérieure.
Ce livre montre comment, au nom d’une conception savante et idéalisée de la « vraie lecture », les aspects pratiques et techniques de cet apprentissage fondamental ont progressivement été déniés et délégitimés. Il décrit la manière dont les enseignants ont été dépossédés de leur savoir pédagogique et ont peu à peu tendu à reporter sur les enfants eux-mêmes et leur milieu culturel les difficultés qu’ils constataient, favorisant une médicalisation et une psychologisation croissantes de l’échec scolaire.
À partir d’une expérimentation conduite au sein de plusieurs établissements et à rebours de la tendance dominante, cet ouvrage met en évidence les effets positifs d’une pédagogie basée sur l’enseignement explicite du déchiffrage en matière de réduction des inégalités sociales d’accès à l’écrit.

Sandrine Garcia est sociologue, professeur de sciences de l’éducation à l’Université de Bourgogne Franche-Comté et chercheuse à l’IREDU. Elle a notamment publié Mères sous influence et À l’école des dyslexiques (La Découverte, 2011 ; 2013).

Anne-Claudine Oller est sociologue, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne et chercheuse au LIRTES.

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Lu sur Le Monde  du 28/8/2015

École primaire : la fabrique des dyslexiques

Réapprendre à lire. De la querelle des méthodes à l’action pédagogique,
de Sandrine Garcia et Anne-Claudine Oller, Seuil, “Liber”, 352 p., 22 €.

Professeur en sciences de l’éducation, Sandrine Garcia signe, avec Anne-Claudine Oller, Réapprendre à lire. Cette enquête sur l’acquisition de la lecture met en cause les méthodes actuelles, pourtant issues d’une volonté de contrecarrer la reproduction sociale. Cette charge sévère et ­argumentée, donnée par une ­universitaire qui a travaillé avec Pierre Bourdieu, est inattendue – et à méditer.
Sandrine Garcia, en quoi a consisté votre enquête ?
Nous avons entrepris un travail de trois ans dans une école de ville moyenne. Nous avons vite constaté que la meilleure façon de résoudre les difficultés d’apprentissage n’est pas nécessairement d’emprunter “des chemins différents”, comme le prescrit une forme dominante de “pédagogie différenciée”, mais d’investir plus de temps dans l’entraînement. Notre observation a mis en évidence que, malgré des enseignants excellents et très investis, l’existence de deux professionnels du Rased (réseau d’aide spécialisé aux élèves en difficulté) et nos propres efforts (nous participions, la première année, aux dispositifs de soutien pour les élèves en grande difficulté), les résultats étaient décevants. La méthode de lecture utilisée par les enseignants, méthode très courante, reposait en grande partie sur des « devinettes », un système déductif qui mettait en échec beaucoup d’enfants, des mots à mémoriser par cœur (alors que certains élèves n’ont pas à cet âge la mémoire suffisante pour le faire) et des syllabes explicitement enseignées.
Qu’avez-vous proposé ?
Nous avons recommandé, pour l’ensemble des élèves, une méthode dite “explicite” d’apprentissage de la lecture grâce à laquelle tous les élèves maîtrisaient les relations entre les graphèmes et les phonèmes (lettres et sons). Tous les éléments permettant le déchiffrage étaient explicitement enseignés. Pour les dix élèves les plus “faibles”, un renforcement a été instauré, une fois par semaine, à partir du manuel de la classe : ils étaient entraînés en ­petits groupes (trois par adulte), à établir les relations graphèmes-phonèmes, à la fois en décodant (déchiffrage) et en encodant (écriture). Le fait de savoir déchiffrer facilitait considérablement l’écriture. L’enseignement dit “explicite” nous est apparu profitable à tous les élèves, mais tout de même souvent insuffisant pour une partie d’entre eux. Apprendre le revers au tennis ne veut pas dire savoir le faire en action, sans entraînement : de même, une fois le déchiffrage acquis, il faut s’entraîner à lire pour obtenir de la fluidité. [Note personnelle : Contrairement à ce qui semble être affirmé, l’entraînement jusqu’au surapprentissage est un élément fondamental de l’Enseignement Explicite, tel qu’il a été défini par Barak Rosenshine.À la fin de l’année, avec ce dispositif, tous les élèves savaient lire tout en comprenant et surtout sans ânonner péniblement. C’est la première étape, celle qu’il ne faut pas brûler, surtout pour les élèves, nombreux, qui n’ont pas appris à lire chez eux ou qui ne sont pas les plus “disposés” socialement.
Le succès repose donc ­sur la ­répétition et l’entraînement ?
Oui. Sur l’enseignement explicite et sur l’entraînement renforcé de certains élèves et ce, dès le début de l’année, avant que les difficultés ne se cristallisent. L’idée était surtout de ne pas produire une catégorie d’élèves nécessitant un enseignement spécifique, souvent en abaissant les attentes, au nom de la “pédagogie de la réussite”. Les élèves qui échouent ne sont pas d’une autre nature que les autres : ce sont simplement des élèves qui ont besoin de plus d’explicitation et d’entraînement pour arriver à une lecture fluide, parce qu’ils ont peut-être grandi dans un ­milieu où certaines aptitudes étaient moins sollicitées. On reprenait le manuel et on les faisait beaucoup répéter. C’est tout ­simple – ce qui ne veut pas dire facile –, mais efficace.
Pourtant, on préfère souvent mettre en avant les perturbations psychologiques supposées ou réelles de ces enfants, ce qui ­conduit à un évitement du travail scolaire et à un renforcement des inégalités. À force d’éviter l’enseignement explicite et l’entraînement (nous insistons encore sur cette dimension), on fabrique des dyslexiques.
Dernier point important : nous avons transmis aux parents des élèves qui étaient pris en renforcement des techniques d’accompagnement à l’apprentissage, que d’autres parents connaissent et utilisent. Là aussi afin que les écarts ne se creusent pas entre les familles.
Peut-on échapper au clivage “républicains” à l’ancienne ­contre modernes “pédagogues” ?
Nous ne nous reconnaissons pas dans ce débat. Nous avons seulement constaté que le dispositif testé améliorait, et pas seulement dans le court terme, les ­aptitudes à lire de tous les élèves, les moins avancés et les autres. L’apprentissage de la lecture a été excessivement politisé et repose sur des croyances que l’on ne peut remettre en cause sous prétexte qu’elles ne seraient pas conformes au progressisme politique tel que défini par des acteurs qui s’en ­considèrent comme les dépositaires. On aboutit à ce constat que le progressisme n’est pas toujours associé à ce qui fait progresser les élèves, mais à ce qui a été construit et imposé comme « pédagogiquement de gauche ». L’impensé de tout cela, c’est la multiplication des situations de handicaps et la généralisation de la mainmise du milieu médical sur l’école, ce qui pourrait nous interroger.

Propos recueillis par Julie Clarini

Rentrée 2015 - Et tous les enfants sauront lire !

 Lu sur Lire-Écrire.org >>>

Non, nous n'allons pas relancer le fameux débat global/syllabique qui a fait couler beaucoup d'encre mais qui n'a rien résolu. Aujourd'hui, les querelles sont terminées. L'expérience et la recherche ont permis de préciser ce dont les enfants ont besoin pour avoir toutes les chances d'apprendre à lire, sans trop de souffrance ! 

D'abord, il est recommandé d'utiliser une méthode de lecture existante, quitte à corriger ses éventuels défauts. Il est bon d'avoir un manuel, un livre à mettre dans les mains des enfants. Pour l'enseignant, c'est une sécurité. 

Les caractéristiques de cette méthode peuvent être décrites ainsi :

1) La méthode est structurée. Elle a été pensée. Il n'est pas possible de réussir avec des textes de littérature jeunesse pris au hasard : aucun texte de littérature n'a été écrit à l'appui d'un enseignement de la lecture. Structurée et cohérente : ceci exclue les méthodes dites mixtes ou intégratives qui demandent à l'enfant d'utiliser plusieurs stratégies de lecture : déchiffrer certains mots, reconnaître des mots photographiés, deviner avec le contexte ou avec des images. 

2) La méthode est explicite. Le principe alphabétique est expliqué dès le départ. Plus besoin d'attendre un déclic qui pour certains enfants ne viendra jamais. Tout est enseigné explicitement : le son que font les lettres, les différents graphèmes de la langue française, les phonèmes correspondants. 

3) La méthode est progressive. L'enfant relie les nouvelles connaissances à celles qu'il a déjà : rien ne sert d'essayer de lui faire franchir des marches trop grandes car le découragement risque d'être au bout. Chaque nouvelle notion repose sur ce qui est su, et introduit une nouveauté facile à comprendre et à mémoriser. L'enfant n'a jamais à lire un quelconque mot qui comprendrait des graphèmes non encore étudiés. Les exceptions seront vues lorsque l'enfant connaîtra tous les graphèmes dans leur usage normal. 

Pour affiner, les spécialistes recommandent aussi :
- des méthodes qui mettent l'accent sur l'écriture pour consolider l'apprentissage du déchiffrage. 

- des méthodes qui insistent beaucoup sur le déchiffrage pour le rendre facile et fluide car ceux qui comprennent le mieux le sens des textes sont ceux qui savent le mieux déchiffrer. Le code est à travailler de manière intensive. L'enfant aime beaucoup cela et il en sera reconnaissant ! 

- des méthodes qui partent des graphèmes et non des phonèmes, car un phonème peut correspondre à plusieurs graphèmes et la leçon peut alors devenir trop difficile, avec des risques de confusion. Les autres manières d'écrire un phonème appris avec le graphème de base pourront être vues plus tard, l'une après l'autre, avec des exemples de mots qui les utilisent. 

- des méthodes qui offrent des textes de bonne qualité littéraire (les mots non connus par les enfants sont l'occasion d'un enrichissement dans la mesure où ils peuvent les déchiffrer et où l'enseignant leur en donne la signification).  

DÉBAT

Sur le site de François-Xavier Bellamy >>>

jeudi 24 septembre 2015

SEMAINE 4/36 : jeudi 24 septembre 2015


ÉCRITURE-LECTURE CUISSART :  Nous révisons les sons des cinq lettres étudiées (i de Île, n de luNE et u de Usine, m de pluME, o de Olive et r de voituRE.
Découverte du a de Âne (en 3 étapes), jusqu'à "ira".
Pour le procédé, se reporter à http://cuissart2.blogspot.fr

ÉCRITURE :
copie des syllabes/mot : na, ma, ra, ri, ar, ir, ira
Nous continuons à épeler.
(Voir détail des tracés en annexe du livre).


CHANT : avec Nicolas Barbier, (en 2 groupes de 20 minutes). C'est pas pour moi.
Voir une vidéo>>>



 LECTURE DELILE : Révision collective de toutes nos lettres (jusqu'au é de étoile) ; nous lisons en choeur à voix haute. Découverte de la page 13 "s de souris". pour la première fois les syllabes apparaissent, fruit du mariage entre une lettre consonne nouvelle (en bleu) et chacune des voyelles déjà connues (en rouge). La ligne en couleur est lue en épelant s/a - sa ; s/é - sé ; etc. La ligne noire est travaillée par lecture directe des syllabes. Plus tard dans la journée, lecture individuelle (toute la classe).


Nous revenons sur e/é/è dont la distinction pose encore quelques problèmes à certains élèves.


cf. vidéos découverte du livre >>>
cf. Quelques considérations sur la lecture avec Delile >>>
Voir également le site Hatier Pas à Pas >>>




ARITHMÉTIQUE : page 12, le nombre 5. Trois dessins à droite de la page.

 1. élocution
Quatre ouvriers travaillent sur un échaffaudage. un autre vient les aider, il grimpe à l'échelle. Comptez donc combien ils sont alors : un, deux trois quatre cinq. Ils sont cinq. 
2. représentation des quantités sur la balance de Roberval
3. écriture symbolique : 4 + 1 = 5

Révision :
5 + 0 = 5
4 + 1 = 5
3 + 2 = 5
2 + 3 = 5
1 + 4 = 5
0 + 5 = 5
à savoir par coeur

+ Table d'addition 
Révision de la table de 1. Nous nous exerçons à la réciter de mémoire. 

Composition/décomposition des nombres : à gauche sur la première table, les quantités sont représentées par des bâtonnets. Avec le boulier Hattemer. Cf page d'hier.



CAHIER DE CLASSE : distribution du cahier n°1 Il s'agit d'un cahier vendu en lot de 20 par Pichon. Observation de ce cahier : il est composé de 8 feuilles 90g/m2, pliées en 2, ce qui fait un total de 32 pages. Sur chaque page une ligne verticale rouge (ligne de marge). A gauche de cette ligne, la marge utilisable seulement par le maître qui y place ses commentaires. A droite de la ligne de marge, 11 carreaux en lignage Seyès 4 mm.

Plus tard dans la journée, nous traçons des bâtons de 1, 2, ou 3 ligne(s) de hauteur.

RECITATION : révision de notre 4è poésie

ODELETTE
Un petit roseau m'a suffi
Pour faire frémir l'herbe haute
Et tout le pré
Et les doux saules
Et le ruisseau qui chante aussi ;
Un petit roseau m'a suffi
A faire chanter la forêt.


Henri de RÉGNIER

ÉCRITURE DES CHIFFRES : le chiffre 9, en suivant le tracé indiqué sur le livret et donné par le maître. Assez facile, en apparence seulement.
 
  — VOCABULAIRE : Hermès,
16) Où un complot se trame contre Ouranos



LECON DE CHOSE :
Naguère nous avons vu Hermès inventer le feu en frottant deux pierres l'une contre l'autre. Le maître montre dans la pénombre une curieuse machine ("Ping-Ling, Pang-Lang") capable de lancer des étincelles. Il faut préalablement tendre avec une clef un ressort qui emmagasine l'énergie nécessaire au mouvement des roues et de la pierre à feu.
 

INITIATION à l'ANGLAIS :
Révision de notre planche "In the bedroom".

Gogo's adventures with English (de 15:13 jusqu'à 18:10). Nous retrouvons le mot "bowl" que nous avons rencontré sur la planche "In the kitchen".


DESSIN : coloriage d'une frise sur le cahier de classe.


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TRAVAIL EN FAMILLE
 10 minutes maximum

Pour vendredi 25 septembre 2015


— CUISSART : revoir étape 7 (page 13) jusqu'à "ira"
— Lecture DELILE : revoir page 13
— Poésie : Odelette (à réciter le 28/09)
— nouveau cahier : regarder le démarrage du cahier de classe

ÉLECTION DES REPRÉSENTANTS DES PARENTS D'ÉLÈVES

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